Dans le cadre de la mise en œuvre du contrat de rivière des Dranse et est Lémanique, la CCPEVA a participé au financement de l'action de restauration de la basse Dranse réalisée par le syndicat intercommunal d'aménagement du Chablais (SIAC). Inauguration publique des travaux le samedi 15 mars.
Un projet de travaux de restauration et de prévention des risques a été mis en place sur le secteur de la basse Dranse. Thonon Agglomération et la CCPEVA, ont délégué les travaux issus du contrat de rivières, au SIAC car ceux-ci touchaient à leur territoire.
On sait qu'une rivière abimée fait autant de tort à la vie aquatique que la pollution des eaux. La restauration physique du cours d'eau s'est imposée comme la nouvelle priorité pour leur bonne santé. Ces travaux ont permis de donner un "coup de pouce à la nature".
Ces travaux de restauration de la mobilité des cours d'eau de la basse Dranse ont démarré en aval du pont de la Douceur (RD 902) et ont suivi la rivière jusqu'au delta de la Dranse sur 4,5 kilomètres.
Ils ont duré deux ans et demi au total et se sont répartis en deux phases :
- Secteur amont « pont de la douceur au seuil de Vongy » : de mars 2022 à mars 2023
- Secteur aval « pont de Vongy au delta de la Dranse » : mars 2023 à décembre 2024
A noter que le secteur d’intervention des travaux comprend la réserve naturelle du delta de la Dranse. Aussi, différentes mesures ont été prises pour minimiser l’incidence des travaux sur le milieu :
- Les périodes d’interventions ont été établies en fonction des périodes de reproduction des espèces présentes (notamment aquatiques)
- Il n'y a pas eu d’interventions dans le lit de la rivière avant début juillet et après début septembre
- Des gîtes pour des espèces menacées ont été crées (muscardin, chauve-souris, hirondelle de rivage)
Les objectifs du projet :
- Restaurer la mobilité du cours d'eau de la basse Dranse : il s'agit de recréer des espaces de mobilité de la rivière en réalisant des « tresses », c’est-à-dire plusieurs chemins d’écoulement
- Rétablir le transport sédimentaire car la végétation s'était fortement développée dans le lit de la rivière, empêchant les graviers d'être transportés lors de débits important.
- Réduire le risque d'accumulation naturelle de bois et de branchages apportés par la rivière, appelés embâcles.
- Restaurer la dynamique écologique des berges en laissant la rivière évoluer plus naturellement. Cela à permis un rajeunissement régulier de la végétation.
- Prévenir les risques d’inondations lors de futures crues avec des aménagements pour restaurer de manière écologique et paysagère les berges dans des secteurs à enjeux (RD 902, vignes de marin, seuil de Vongy, digue de l’APEI de Thonon les Bains, Camping de Publier).
Les Financeurs :
Le montant des travaux s'est élevé à 4,3 millions d’euros HT.
- 49% du financement par l’Agence de l’Eau
- 26% du financement par le Département de la Haute-Savoie
- Part d’autofinancement de Thonon Agglomération et CCPEVA : 25 %
Pour en savoir plus :
Projet de restauration hydromorphologique et protection contre les inondations sur la Basse Dranse
