L’assainissement constitue un véritable enjeu pour la protection de l’environnement. Il permet la collecte et le traitement des eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel. La communauté de communes est en charge de l’assainissement collectif.

Des rejets liquides

L’activité humaine, dans la vie quotidienne ou économique, génère non seulement des déchets mais aussi des rejets liquides (eaux de lavage, eaux grasses, excréments…). Ces rejets liquides contiennent une charge polluante et sont appelés effluents ou eaux usées. Le Code de la Santé publique impose que tout immeuble soit raccordé à un système d’assainissement, qui permet de regrouper les eaux usées, de les transporter puis de les épurer par traitement, avant de les rejeter dans le milieu naturel.

Collectif ou non ?

Selon les conditions et le zonage d’assainissement, deux systèmes sont possibles :
- l’assainissement collectif, ou tout-à l’égout, de la compétence de la communauté de communes, qui permet l’évacuation et le traitement des eaux usées dans un réseau public. Le raccordement à ce réseau est obligatoire s’il est accessible.
- Dans les zones d’habitat dispersé, l’assainissement non collectif (ou autonome) peut traiter les eaux usées directement sur la parcelle. Le système est à la charge de l’usager. Compétente en la matière depuis juin 2011, la communauté de communes a néanmoins l'obligation d'en exercer le contrôle de bon fonctionnement et d’entretien.

Le traitement des eaux

Les eaux usées collectées sont acheminées par les égouts vers des stations d’épuration, juste en amont de la sortie des eaux vers le milieu naturel. Une station rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées. Chaque dispositif est conçu pour extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus dans les eaux.

Les dispositifs de prétraitement ont pour but d’éliminer les éléments solides susceptibles de gêner les traitements ultérieurs ou d’endommager les équipements : déchets volumineux (dégrillage), sables (dessablage) et corps gras (dégraissage – déshuilage). Il reste ensuite dans l’eau une charge polluante dissoute et des matières en suspension. Le traitement biologique permet alors d’extraire les matières organiques des eaux usées. On favorise le développement de bactéries aérobies (qui utilisent l’oxygène pour se développer), capables d’absorber ces matières. La sélection naturelle des espèces et leur concentration dans un bassin permet d’accélérer et de contrôler un phénomène qui se produit communément en milieu naturel. Dernier maillon de la chaîne, le clarificateur produit une eau épurée, rejetée dans le milieu naturel, et un concentrat désigné sous le terme de "boues".

L’épandage agricole

Les boues traitées sont utilisées comme fertilisant, en quantité et en qualité appropriées à la nature des sols, car elles constituent des ressources nutritionnelles pour les cultures. Sur notre territoire,  100% des boues traitées sont épandues sur les terrains agricoles, après contrôle en laboratoire. Le plan d’épandage, strictement contrôlé par le cabinet Birraux, répond à des normes bien précises : nature du sol, surface, type de culture. L’épandage est réalisé à l’automne pour préparer les terres durant l’hiver, et au printemps, avant les semis.

Les stations du pays d’Evian- vallée d'Abondance

Abondance :  26 300 éq. hab.
Bernex : 300 m3 – 4000 équivalents habitants
Bonnevaux : 400 éq.hab.
Chevenoz : 800 éq. hab.
Féternes : 600 m3 – 5200 éq. hab.
Meillerie : 200 éq.hab.
Saint-Paul : 1500 éq. hab.
Vacheresse : 2000 éq. hab.
La station de Thonon traite les eaux usées de toute la zone urbaine de Marin à Lugrin, ainsi que Thollon.